Van Gogh aurait dit :
« N’oublions pas que les petites émotions sont de grands capitaines de nos vies,
qu’à celles là, nous y obéissons sans le savoir«
Jacques Salomé a inventé cette magnifique formule, fondement de toute démarche de développement personnel à mon sens :
« L’émotion est le langage de la résurgence«
Ainsi, lorsque nous ressentons une émotion, nous sommes projetés dans le passé, nous redevenons le petit enfant qui se sent abandonné, rejeté, trahis, etc. Notre cerveau reptilien a pris les commandes, notre corps parle (cœur qui bat plus vite, etc.) et notre capacité d’analyse est moindre.
A quoi ça sert de savoir ça?
Et bien, sur la base de ce constat, le développement personnel comme je le conçois, c’est se servir de toutes les émotions qui émergent dans notre quotidien, et de les libérer au fur et à mesure. Se faisant, on libère notre passé.
Ces émotions surgissent à propos de choses parfois anodines vu de l’extérieur.
C’est une alternative aux méthodes qui passent par raconter son passé. L’avantage, c’est qu’on libère à chaque fois des choses qui ont émergé d’elles-mêmes, dont on peut penser qu’elles sont alors mures, et qu’elles se libéreront plus facilement que si on les rencontre en racontant son passé. Rabbi Nahman de Bratslav aurait d’ailleurs déclaré que :
Dan Millman semble d’accord avec ce fonctionnement, puisque dans La voie du guerrier pacifique, il écrit :
« Il n’avait pas encore réalisé que sa famille et son travail […] étaient son entrainement spirituel. De tels exercices sont souvent plus exigeants et formateurs que s’asseoir dans une grotte à méditer. […] Il y a une place pour le travail intérieur, mais pour le guerrier pacifique, c’est la vie quotidienne qui est le terrain d’entrainement ; nous sous servons des exigences de la vie pour découvrir nos points faibles, les transmuter en forces […].«
Tissia Louis Coudre propose des « voies d’investigation » pour aller retrouver ce qu’elle appelle « l’énergie de fonds, l’émotion de fonds« , c’est à dire aller retrouver ce qui est à l’origine de la résurgence.
La voie : suivre au fur et à mesure nos émotions, aller rechercher ce qu’elles nous disent sur nos blessures encore à vif, aller visiter ces blessures, et les guérir, et continuer à être attentif aux nouvelles émotions.
Quelles sortes d’émotions?
On ne cherche bien entendu jamais à libérer des émotions positives comme de la joie. Grant Conolly, inventeur de la méthode Z Point, indique qu’il n’est pas dangereux d’essayer de libérer une émotion positive, mais que ça ne marchera pas.
Seules les situations qui provoquent des émotions dites négatives laissent des traces.
Pourquoi?
Tissia Louis Coudre explique que le cerveau limbique produit des émotions, et
- chaque émotion positive est gérée par le cerveau limbique, le cerveau qui recherche les choses agréables, qui ne garde pas de traces et ne crée pas de programme (qui aurait été un programme agréable), en revanche ;
- à chaque émotion négative, liées à la peur, l’agressivité, la survie, la situation à son origine est considérée comme un danger par le cerveau reptilien, qui engendre des fuites, des attaques ou de l’inhibition, et créé des schémas (inconscients bien sûr), pour nous éviter de faire face à nouveau à cette situation dangereuse, ou la compenser. En aucun cas pour la guérir puisqu’il n’en a pas la capacité.
C’est bien dommage, n’est ce pas? Mais l’enjeu de cette formidable machine qu’est notre cerveau n’est pas le bonheur, mais la survie!!
Source : http://tissia-louis-coudre.com/ et http://www.gibertjoseph.com/la-voie-du-guerrier-pacifique-t-3-2961460.html et http://zpointforpeace.com/index.html et http://www.babelio.com/auteur/-Nahman-de-Bratslaw/158947