Un ami m’a dit il y a quelques temps qu’il avait rompu avec sa petite amie, car il était finalement trop égoïste pour vivre en couple.
Ma première réaction, sans réfléchir, est de répondre qu’un couple heureux c’est un couple dans lequel chacun est égoïste et heureux que l’autre le soit.
Mais bon, même si le concept est forcément vrai, ce n’est pas si simple. On fait forcément des concessions, mais jusqu’où?
- Premier stade : on fait quelque chose pour faire plaisir à l’autre et ça ne nous fait ressentir que des choses agréables (parce qu’on voit le sourire de l’autre en retour, ou pour toute autre raison). Tous les voyants sont au vert, la concession est facile et n’est pas dangereuse.
- Stade à partir duquel ça se complique : on ressent une émotion désagréable, mais la chose qu’on a pas envie de faire est vraiment très bienvenue par l’autre. Je pense qu’il faut au moins dire à l’autre ce qu’on ressent (sans faire de reproches bien sûr), et ensuite,
Après avoir parlé, et quitte à dire qu’on fait la chose pour faire plaisir et pourquoi pas à demander une contrepartie ou à passer un marché (ok je ne sors pas ce jeudi mais prochaine fois que telle occasion se présente à nouveau, elle sera prioritaire pour moi et je m’y rendrai), j’ai l’impression qu’on peut quasiment toujours faire la chose en se sentant bien, dans un état d’ouverture, de don et d’amour (« from love »).
Si on arrive pas à faire la chose demandée dans un état d’ouverture (par exemple pour moi porter des talons hauts pour faire plaisir), je pense qu’il vaut mieux ne pas faire la chose, pour ne pas passer dans la compromission.
Ces sujets me rendent perplexe, sommes nous dans les faits obligés d’aller contre notre nature? Il faut quoi qu’il en soit vraiment communiquer sincèrement sur ce que nous ressentons. Qu’en pensez vous?
cf. aussi l’article plus général sur le service, la servitude, le compromis et la compromission http://inspira-ques-tions.fr/compromis-compromission-service-servitude/
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